Le deuil de l’ancien métier
La reconversion professionnelle n’est pas un long fleuve tranquille :
Depuis la prise de décision, souvent imposée par un évènement extérieur ou une situation non souhaitée, jusqu’à la réalisation du changement de cap, en passant par la définition du nouveau projet, vous serez confronté(e) à de nombreuses émotions et vous devrez garder confiance pour avancer.
C’est pourquoi il est important de comprendre en amont ce qui se joue durant ce processus, qui s’articule fortement autour de la notion de deuil de l’ancien métier.
Pourquoi parler de deuil d’un métier ?
Le deuil s’apparente à l’acceptation de la perte d’une partie de soi. On pense spontanément à la perte d’un être cher, mais pas à celle d’un travail. Néanmoins, notre métier fait souvent partie de notre identité, et en changer nous impacte plus qu’on ne le pense. Cet impact est d’autant plus fort lorsque la décision est subie, comme nous le verrons plus loin.
Vous êtes anxieux de changer un jour, enthousiaste le lendemain et peureux le jour d’après ?
Rassurez-vous, tout le monde passe par les mêmes étapes et le savoir fait déjà du bien !
Comprendre le processus du deuil et ses impacts pour ne pas paniquer
Toutes les personnes qui subissent la perte d’une partie d’eux-mêmes font face aux mêmes émotions, avec un cycle plus ou moins long que la psychiatre et psychologue suisse Elisabeth Kübler-Ross a théorisé sous la forme de la courbe du deuil :
Cette courbe montre deux phases bien distinctes :
- La phase descendante, marquée par des émotions négatives, et
- La phase ascendante, dans laquelle vous prendrez plus d’initiatives notamment pour pouvoir vous reconstruire.
Une fois que le processus est enclenché, chacun passe inévitablement par un processus de deuil qui se traduit par les étapes suivantes :
- Le choc : Apprendre qu’on est forcé de changer de métier est difficile, surtout lorsque cette décision provient de l’extérieur. Ce choc est toujours compliqué à gérer, et d’ailleurs c’est lui qui déclenche tout le processus : pas de deuil sans choc, pas de choc sans deuil !
- Le déni : une réaction commune consiste à penser que la difficulté rencontrée dans l’exercice de son métier, qu’elle soit d’ordre physique ou autre, n’est pas si grave et que nous pouvons toujours continuer sur le même poste. Parfois, le déni mène à l’aggravation de la situation d’handicap, et cela sera préjudiciable pour la suite.
- La colère : Il est normal de ressentir de la colère, que l’on peut diriger vers tout le monde et n’importe qui, même vers soi-même. Cela ne fait pas avancer, mais peut être nécessaire. Il ne faut cependant pas s’attarder à cette étape, car être en colère ne fait bas bouger les choses.
- La peur : le manque de projets clairs et/ou la multitude de choix mène bien souvent à une peur autour de l’avenir professionnel. Comment faire face à cela ? Il faudra déjà prendre conscience de vos forces, et à cette étape l’identification des compétences transférables est un pas décisif. Vous n’êtes pas limité à un métier, vous êtes un ensemble de compétences, et vous serez surpris de l’étendue de celles-ci, et encore plus de leur utilité dans des métiers complétement différents.
- La tristesse : Cette étape est charnière car elle marque le début de l’acceptation du changement. Comme la colère, il ne faut pas trop s’y attarder, et le bilan de compétences vous donnera l’élan nécessaire pour rentrer dans la phase ascendante !
Chacune de ces étapes est importante, et l’ordre n’est pas immuable. Vous pouvez d’ailleurs les traverser simultanément, et il est important de ne pas vouloir rester avec ces émotions négatives. Il faut pouvoir rebondir : cela se fera par la force de l’acceptation, lors de la phase ascendante.
Lors de cette phase ascendante, l’accompagnement via un bilan de compétences sera une aide précieuse pour donner de la force à vos acquis, pour canaliser vos recherches et surtout pour apporter de la profondeur et de la légitimité à votre projet. Ce dernier point est primordial pour convaincre les autres, mais aussi pour vous convaincre vous-même !
Le cas spécifique d’une reconversion professionnelle
La courbe montre le chemin théorique, et dans la pratique vous ferez sûrement des aller-retours entre les différentes phases. Si tout était si simple qu’une courbe, vous le sauriez ! Le but et l’utilité de cette courbe est surtout de comprendre que le deuil doit passer par certaines phases pour pouvoir porter ses fruits et dans le cas qui nous intéresse pour permettre la reconstruction d’un projet professionnel.
Dans le cadre d’une reconversion professionnelle imposée par une incapacité de continuer sur le même métier, ce deuil est encore plus marqué et cette courbe encore plus importante car la reconversion ne provient pas directement d’un choix voulu mais plutôt d’une situation subie. Le choc initial peut être par exemple la déclaration d’inaptitude par le médecin du travail. Dans ce cas, la notion de deuil prend tout son sens.
Comment gérer les impacts sur votre identité, votre entourage, votre confiance ? Comment imaginer un nouveau métier ?
Le processus de deuil c’est un moment difficile à passer mais vous pouvez chercher de l’aide auprès des différents professionnels qui existent : thérapeutes, coachs, conseillers. Vous pouvez prendre cette étape comme une opportunité, et faire le point pour prendre conscience de tout ce que vous êtes capable de faire et découvrir les métiers qui existent.
Un outil d’accompagnement : le Bilan de Compétences
Le bilan de compétences avec expertise handicap
Lors de cette phase ascendante évoquée plus haut, l’accompagnement via un bilan de compétences sera une aide précieuse pour donner de la force à vos acquis, pour canaliser vos recherches et surtout pour apporter de la profondeur et de la légitimité à votre projet. Ce dernier point est primordial pour convaincre les autres, mais aussi pour vous convaincre vous-même !
Le bilan de compétences vous aide à traverser ce processus de deuil pour reprendre élan.
Le bilan de compétences est central car il va permettre de faire le point sur votre histoire, vos compétences, vos croyances (en bref, votre identité professionnelle), pour ensuite vous aider à construire votre nouveau projet.
L’acceptation est le cœur de ce processus. Dans le cadre d’une reconversion forcée, il est central pour pouvoir envisager un nouveau projet. Pour donner l’élan à la courbe ascendante, il est important de commencer à se projeter. Pour cela, le bilan de compétences vous permet d’avoir accès à des outils clefs, tels que des tests de personnalité et de motivation. Ces outils vous montreront l’étendue des possibles, un(e) conseiller(e) sera là pour vous accompagner dans cet inconnu pour ne pas vous y perdre.
Chez OHE PROMETHEE vous pouvez contacter l’équipe Pass Compétences pour réaliser votre bilan de compétences.
Nous avons l’expérience de ces situations, qui sont toutes spécifiques mais pas uniques !
Psychologues de formation et formés au bilan de compétences, nous adaptons nos outils à chaque situation. Et surtout, nous accompagnons principalement des personnes qui subissent la reconversion professionnelle, et pour qui la question du deuil est encore plus importante.
En conclusion, le deuil de l’ancien métier constitue un vrai défi personnel, d’autant plus lorsque la reconversion est imposée. Comprendre ce processus est un prérequis pour pouvoir le traverser en limitant la casse. Se faire accompagner est un vrai plus pour en sortir grandi(e) et plus fort(e). Un bon accompagnement vous permettra de rebondir sereinement vers d’autres horizons professionnels, en capitalisant sur vos expériences et vos compétences, tout en apportant du sens à ce nouveau projet. Finalement, le deuil de l’ancien métier peut se transformer en une véritable opportunité pour vous, tant sur le plan professionnel que personnel !
Pass Compétences
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